Le CNEC réitère sa demande d’extension au secteur de la Coiffure de l’aide exceptionnelle consistant en la prise en charge des congés payés pour les entreprises les plus impactées par la crise.
Par les décrets des 30 décembre et 20 janvier derniers, le Gouvernement a en effet montré sa solidarité envers certains secteurs (notamment les professions de la restauration) en déployant une aide qui prend en charge jusqu’à 10 jours de congés payés pour chaque collaborateur placé au chômage partiel.
Les critères actuels déterminant l’obtention de cette aide (interdiction d’accueil du public d’au moins 140 jours ou perte de chiffre d’affaires d’au moins 90%) ne permettent pas à nos entreprises de coiffure d’en bénéficier.
Pourtant, nous, professionnels de la coiffure, avons subi environ 80 jours de fermeture et même davantage pour ceux dont les entreprises sont situées dans des centres commerciaux de plus de 20 000 m². A cela s’ajoute un couvre-feu à 18 heures qui vient lourdement grever nos chiffres d’affaires (absence de clientèle de « sortie de bureau »). Dans ce contexte, notre demande d’extension de l’aide exceptionnelle par réduction des critères d’accession à cette dernière nous paraît tout à fait légitime.
Comme nous vous l’avons déjà indiqué, notre fédération estime que plus de 15 000 petites entreprises de coiffure ne seront pas en mesure de poursuivre leur activité et seront contraintes de fermer leurs portes pendant ou à la sortie de cette crise. Les congés des collaborateurs qui s’accumulent représentent de lourdes charges dans un contexte économique de charges fixes (dont notamment les loyers) déjà très complexe.
Aussi, pour la survie de notre profession, le maintien d’un savoir-faire devenu un symbole de nos libertés et notre identité, nous souhaiterions que la prise en charge à hauteur de 6 à 8 jours des congés payés de nos salariés soit étudiée par le Gouvernement. Cette mesure permettrait de soulager nombre de nos entrepreneurs d’une charge qui leur paraît de plus en plus difficile à supporter.